La maison au toit rouge

La maison au toit rouge
Kyoko Nakajima
Seuil

Je suis toujours ravie de lire des oeuves japonaises surtout, d'y trouver une écriture délicate et raffinée comme plusieurs auteurs (trices) japonais savent si bien le faire.

C'est le cas de - La maison au toit rouge -qui nous raconte la vie de Taki , une bonne au servce d'un couple de bourgeois Japonais. Dans ses mémoires, nous la suivons aux fils des jours et des 12 années où elle occupait ce poste.

C'est ce qu'elle raconte , à un âge avancé sous forme de journal que son neveu découvre lorsqu'il vient la visiter. Cette complicité fera en sorte que ce dernier bouclera la boucle après le décès de sa vieille tante.

C'est qu'elle a eu toute une vie cette bonne. Consacrée à la famille Hirai. Monsieur qui est cadre dans une usine de fabrication de jouets, Madame veuve de son premier mariage et épouse de M. Hirai et Petit Monsieur , le fils de Madame de son premier mariage.C'est autour de ses personnages que gravitent Taki avec ses routines et secrets.

J'ai adoré ce récit surtout dans les détails du quotidien des personnages, des non-dits. L'autrice Kyoko Nakajima a le don de nous faire sentir en présence des membres de cette famille. L'accent est mis fortement sur l'amour inconditionnel, la fidélité et le dévouement de cette bonne pour ses maîtres surtout pour sa jolie maîtresse qu'elle idôlatre.Kyoko Nakajima réussit à mettre de côté les questionnements sur cette servitude ( est-elle bonne ? mauvaise ?) en décrivant le bonheur que ressent la bonne Taki à vivre comme elle le désire, à se satisfaire de cette condition.-
A- t-elle eu raison ? C'est ce que la fin du livre nous dévoile.

Vraiment une belle lecture pour nous plonger dans le Japon pendant la période faste, suivi de la guerre et après-guerre. Écrit  tout en nuances et réconforté par le cocon de la maison rouge.


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